Une envie de fonds
"Que reste-t'il dans mon stock de papier ?" me suis-je dis, après deux mois de confinement.
Quelques feuilles de papier aquarelle,
quelques autres d'un papier lisse, type cartoline, un peu jauni,
mais pas une seule colorée.
Alors j'ai utilisé le papier un peu vieilli pour faire des fonds.
Voici le matériel nécessaire : une grande planche, une feuille de papier,
un rouleau de papier gommé,
de la gomme arabique si l'on veut travailler l'aquarelle,
du talc si l'on préfère la gouache,
du film plastique transparent,
des pigments.
Ceux-ci viennent de la Maison Leroux, Sennelier, et La Beppa.
Coller la feuille sur la planche avec le papier gommé.Laisser sécher.
Cela évite que le papier gondole et se décolle lorsqu'on pose la couleur.
Les couleurs sont diluées dans un grand volume d'eau.
En effet, la mission du fonds est de mettre en valeur la calligraphie.
Il doit se maintenir au second plan, rester discret.
La vedette, ça n'est pas lui.
Le film transparent est rapidement posé sur la couleur très liquide.
On peut le pincer, le tordre, former des bulles, animer l'ensemble.
Surtout, ne pas jeter ces feuilles de plastique, mais les garder pour les réutiliser.
Les pigments qui s'y accrochent apportent des nuances de couleurs
aux compositions suivantes.
La feuille sèche toute une nuit.
Enlever le film plastique alors que le papier est encore humide
donne des traits flous et des coulures.
L'impatience est ici source de déceptions.
Le lendemain on enlève délicatement le film et ...
c'est toujours une surprise !
"Travaillez, prenez de la peine, c'est le fonds qui manque le moins."
Commentaires
Enregistrer un commentaire