Pénélope

L'Iliade et l'Odyssée sont pour moi une source inépuisable de textes à calligraphier, quelque soit le sujet : voyages, contes et légendes, femme ... Pénélope donc ; grande figure féminine.

Le texte qui m'intéresse se trouve dans l'Odyssée chant XXIV : "Elle dressa dans sa chambre un grand métier : elle y tissait un voile fin et long ... "

A partir de là, un long temps de réflexion commence. (Je ne suis pas géniale, mes idées ne sont pas fulgurantes). Je souhaite donner l'illusion d'un voile fin, mais comment faire en calligraphie ? Pas question de tissage en papier : ce ne serait pas un voile mais une tapisserie. Ecrire sur du papier calque ? Sur de l'organdi ? 

En admirant sur son blog le travail de Benoît Furet, je vois qu'en 2017 il a découpé les Béatitudes (version St Luc) dans du papier noir. L'effet est léger, aérien, superbe. Pourquoi ne pas essayer ?

J'opte pour un papier blanc, solide mais souple (180 gr) et pour l'écriture non pas la Neuland chère à Benoît Furet mais l'écriture baton dérivée de la capitale romaine. J'aimerais que le texte soit lisible, même si je sais que personne ne lira.

Depuis quelques jours donc, j'ai posé la plume et pris le scalpel. J'avance lentement : une ligne par jour, mais pas un jour sans une ligne. Je ne veux pas avoir mal au bout de l'index. Le scalpel est très efficace mais il n'est pas tendre dans la main. Si tout va bien, le travail sera fini avant décembre.


   




















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